Une entreprise sans credit manager : un risque à prendre ?

Les impayés et les retards de paiement touchent une entreprise sur quatre. Ce constat alarmant nécessite la sécurisation de vos échanges commerciaux. Que vous soyez une GE ou encore une PME, Infolegale vous propose des clés pour comprendre le rôle du credit manager et son impact direct sur votre chiffre d’affaire.

Le credit manager : Un métier en transformation

Le credit manager s’attèle à limiter les pertes financières liées à des impayés. Mais cette définition générique englobe des disparités situationnelles.

Venue des pays anglo-saxons, la fonction de credit manager était avant tout celle de responsable de recouvrement. Une quinzaine d’années et une crise financière plus tard, la nécessité d'anticiper les risques devient une priorité pour les entreprises.

L’augmentation du volume des défaillances, la digitalisation de l'entreprise et la volonté de sécuriser au mieux les échanges commerciaux ont conduit le métier de credit manager à évoluer. En conséquence, ses missions s'élargissent passant du seul recouvrement des créances au pilotage de la gestion du poste client, de la prospection commerciale et de la gestion des impayés.

Son positionnement stratégique fait du credit manager un pilier de l'organisation : il fluidifie les relations commerciales tout en sécurisant les créances.

Du fait de l'élargissement de ses champs de compétences, sa polyvalence est un atout. C'est pour cela qu'il doit savoir allier des aptitudes d'analyste financier, de négociateur et aussi être persuasif face à ses partenaires commerciaux et en interne.

Le credit manager sécurise la trésorerie de l’entreprise

A la croisée de deux pôles (commerce et finance), le credit manager « s’occupe de tout ce qui représente la prévention du risque d’impayé » selon Vincent-Bruno Larger, secrétaire général de l’AFDCC. Le credit manager vient en supplément du chef d’entreprise pour réduire les risques d’impayés et relancer les mauvais payeurs.

En collaboration directe avec le service de facturation et le comptable, le credit manager a un objectif : sécuriser vos créances en maîtrisant les retards de paiement.

 

maitrisez vous vos risques

Le credit manager 2.0

La complexification du métier induit la nécessité de développer de nouveaux outils. L'entreprise se digitalise par besoin de performance. Cela se traduit par une amélioration des systèmes d'information, à savoir, l’amélioration de la collecte d’information, du stockage de ces dernières ou encore de leur manipulation.

Cette digitalisation entraîne la notion de data flow. Le système d’information de l’entreprise est en capacité de récolter un gros volume de données, ce qui permet en théorie au credit manager d’avoir une vision précise de ses postes clients. Mais cela implique une organisation interne efficace et une capacité à analyser ce flux de données.

Concrètement, le credit manager 2.0 utilise la data flow et par conséquent accède à l’union d’ensemble de son portefeuille client. 

Le credit manager : Indispensable même dans les structures de taille moyenne ?

Le credit manager est chargé d’assurer la synergie entre les exigences commerciales de l’entreprise et ses objectifs financiers pour assurer la pérennité de l’organisation. Mais son rôle n’est pas seulement destiné aux
grands groupes.

La profession peine à se développer en dehors des grandes entreprises ou des entreprises de culture anglo-saxonne. Cependant, son apport est incontestable et possède un réel intérêt à être intégré au fonctionnement des PME et TPE.

Pourtant, ces entreprises, au capital inférieur à celui des grands groupes, ont plus de difficultés à faire face aux impayés et retards de paiement. C'est pour cela que sécuriser ses paiements en amont limiterait considérablement les risques d’impayés et permettrait de sécuriser une trésorerie fragile.

De plus, avec la digitalisation et la généralisation des SI et logiciels métiers, le poste de credit manager se complexifie. Ce qui entraîne une professionnalisation des postes et induit l'émergence d’acteurs extérieurs à l’entreprise. En ce sens, les petites structures ont tendance à externaliser certaines compétences. Parallèlement, au sein des PME il est fréquent de voir le directeur financier ou chef comptable, prendre la place du crédit manager.

Plus les encours sont élevés, plus la nécessité d'avoir un credit manager en interne s'avère essentielle. Mais les PME ont aussi intérêt à professionnaliser leur gestion du poste clients. Le credit manager est parfois vu comme un luxe pour les petites entreprises de part le coût qu’il engendre, mais il s'avère indispensable à bien des égards et sécurise un poste indispensable à la viabilité de l'entreprise.

 

A retenir :

  • Le credit manager est un acteur majeur de l’entreprise dans la protection des intérêts financiers
  • Le credit manager possède une polyvalence qui lui permet d’intervenir avec la partie commerciale et financière
  • Le credit manager utilise la data flow et a pars conséquent, accès à l’union d’ensemble de son portefeuille client
  • Les petites structures ont tout intérêt à se munir d’un credit manager pour prévenir les éventuels retards de paiement

 

 

 

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