La gestion du risque crédit fait-elle partie de votre culture d’entreprise ?

De plus en plus confrontées aux problématiques liées aux impayés, les entreprises sont progressivement devenues plus sensibles à la nécessité d’une gestion efficace des risques. Si bien que la plupart des entreprises ont décidé d’intégrer le risque à leur organisation interne. Et vous, disposez-vous d’une culture du risque efficace ? Infolegale vous propose quelques éléments de compréhension.

La gestion du risque crédit ne se déploie pas de la même façon dans toutes les entreprises. Plusieurs paramètres expliquent ces différences : stratégie, secteur d’activité, organisation interne etc.

Des collaborateurs dédiés à la gestion du risque

La gestion du risque crédit passe essentiellement par l’identification des événements ayant un impact négatif sur vos finances. Le risque zéro n’existant pas, il s’agit d’anticiper et de gérer la part de risque qui ne peut pas être maîtrisée.

Concrètement, cela exige des compétences spécifiques : des connaissances techniques (juridiques et financières) et une capacité à négocier et à maintenir de bonnes relations commerciales.

Si bien qu’il a fallu créer des postes dédiés à la mission :

  • Crédit manager : fonction opérationnelle, elle a pour objectifs principaux la maîtrise de l’encours client, le recouvrement des créances, la négociation financière
  • Cash manager : fonction opérationnelle, elle consiste à dégager du « cash » grâce à l’optimisation du BFR, la gestion opérationnelle de la trésorerie, les relations bancaires…

D’abord présents uniquement au sein de grands comptes, ces postes se sont démocratisés auprès des ETI et des PME.

Jouant un rôle essentiel dans les directions financières, ils occupent désormais également une place stratégique dans l’ensemble des strates des entreprises. Il faut dire qu’ils ont généralement en charge l’identification de tout ce qui peut conduire à des retards ou à des contentieux et doivent, en conséquence, mettre en place des processus de qualité tout au long de la relation client. Ainsi, l’optimisation est leur maître-mot : optimisation de la facturation, du DSO, du BFR, de la relation client…

Une organisation interne adaptée

Traditionnellement en France, la gestion du risque crédit est orientée recouvrement et maîtrise de l’encours client. Ainsi, la feuille de route privilégiée par la plupart des entreprises repose sur la sécurisation de la trésorerie, au contraire du risk management à l’anglo-saxonne qui a une approche plus globalisante.

Ceci étant certains groupes ont adopté une organisation « globale » en matière de risque. C'est-à-dire qu’elle est liée à l’adoption d’une politique globale et intégrée de la gestion des risques au sein des entreprises.

En effet, intégrer un crédit manager à votre organigramme ne suffit pas à infléchir comme par magie la culture risque de votre entreprise.

Celle-ci se traduit aussi par le niveau de prise en compte du risque dans la stratégie de l’entreprise et dans son organisation. Les grands groupes français ont tendance à s’en sortir mieux que les autres en la matière, même s’il existe encore de grandes disparités entre les entreprises.

Il y a plusieurs manières de concevoir cette organisation : du crédit manager électron libre, œuvrant seul dans son coin, à une organisation transversale permettant de garder un œil à tous les niveaux.

Responsabilisation des collaborateurs

Enfin, une organisation interne performante passe également par la responsabilisation de vos collaborateurs, y compris votre service commercial (lire notre article : Comment se prémunir contre les risques d’impayés tout en facilitant la vie de votre service commercial ?).

En créant une véritable culture d’entreprise, d’une part vous sensibiliserez vos collaborateurs à la question et vous les responsabiliserez puisqu’ils agiront en connaissance de cause.

Pour y parvenir, vous pouvez commencer par effectuer des entretiens individuels ou en groupe pour expliquer les enjeux et leur faire prendre conscience de leur importance à leur échelle.

A retenir
  • Des collaborateurs dédiés à la fonction : crédit manager, cash manager, risk manager, ces postes clés ont un rôle à jouer essentiel
  • Une organisation interne transversale pour mieux anticiper les risques
  • La responsabilisation des collaborateurs à tous les niveaux
maitrisez vous vos risques

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